Près de la moitié des Canadiens envisagent de quitter leur emploi actuel, selon le Guide des salaires 2021 de Hays
Le Guide annuel des salaires de Hays montre que l'optimisme des employeurs est contrebalancé par l'isolement, la solitude et le déclin du bien-être des employés
21 octobre 2020 - Toronto, ON - Selon le 11e Guide annuel des salaires de Hays, la majorité des employeurs canadiens sont confiants dans l'économie et ont des perspectives d'emploi positives - mais cette perspective n'est pas partagée par leurs équipes. La réduction des interactions sociales, l'augmentation de la charge de travail et le manque de soutien en matière de bien-être et de santé mentale figurent parmi les préoccupations citées par les employés canadiens. Publié aujourd'hui, le rapport de Hays révèle également que 49 % des employés envisagent sérieusement de quitter leur poste actuel, ce qui représente un bond de neuf points par rapport à l'année dernière.
Achevé en août sur fond de pandémie, le Guide des salaires 2021 de Hays présente un aperçu de la performance des entreprises et de leurs projets d'avenir, ainsi que les sentiments de la main-d'œuvre du pays. A l'approche du dernier trimestre 2020, un nombre encourageant d'entreprises ont déclaré avoir repris leurs activités habituelles (55%) ou être en mode croissance (19%) après plusieurs mois de ralentissement dû au coronavirus. Les données de Hays montrent que leurs employés ont également traversé la tempête, mais que ses effets sont plus profondément ressentis et que leur optimisme se fait rare. Au début de l'année, 81 % des employés considéraient leur bien-être comme "positif". Cependant, au fur et à mesure que l'enfermement se déroulait, ce chiffre a chuté de près de 20 points pour atteindre 64 %. Les 54 % d'employeurs qui admettent ne rien faire en matière de bien-être des employés ou d'aide à la santé mentale ne font qu'ajouter au défi.
"Les employeurs canadiens font face à des vents contraires difficiles, mais le nombre croissant d'employés qui veulent quitter leur poste, même dans un marché de l'emploi hésitant, est un problème majeur ", a déclaré Travis O'Rourke, président de Hays Canada. "COVID-19 a épuisé tout le monde et, alors que de nombreuses entreprises s'améliorent, le personnel agite le drapeau blanc. Les employés attendent d'une entreprise qu'elle prenne leurs intérêts à cœur et nous constatons maintenant que les équipes non soutenues recherchent de meilleures opportunités. Une fois que nous aurons franchi le cap de la pandémie ou que le marché de l'emploi aura repris des couleurs, ces employés partiront".
Augmentations, réembauches et productivité contre efficacité
Le Guide des salaires de Hays a révélé que la plupart des employeurs font du sur-place, ce qui se reflète dans leurs plans d'embauche et de rémunération pour l'avenir prévisible. Un tiers des personnes interrogées ont déclaré avoir réduit leur personnel et 71 % ont gelé les salaires en réponse à la pandémie. Plutôt que d'étoffer leurs équipes, ils s'attendent à récupérer les effectifs perdus au cours des six derniers mois. En ce qui concerne les augmentations de salaire, seuls 19 % des répondants prévoient une augmentation supérieure à l'indexation annuelle sur le coût de la vie, et 29 % ont confirmé qu'aucune augmentation de salaire n'était prévue pour l'année prochaine.
"Les employeurs ont dû faire face à la plus grande récession mondiale depuis la Grande Dépression et, comme le montrent les chiffres de l'emploi, ils s'efforcent avant tout de réembaucher et de regagner le terrain perdu", a ajouté M. O'Rourke. "Il est bon de voir que nous sommes sur la bonne voie, mais il est clair que des choses comme les augmentations de salaire, la formation des employés et les dépenses de bien-être pourraient être mises en veilleuse pendant un certain temps".
Souvent considéré comme un avantage, le travail à domicile est devenu la norme au printemps dernier dans les secteurs d'activité où les affaires peuvent être menées en dehors des bureaux de l'entreprise. Les données de Hays confirment que les employés se sont adaptés à ce nouvel arrangement et qu'un tiers d'entre eux estiment que leur productivité s'en est trouvée accrue. Les employeurs indiquent que leur confiance dans les travailleurs à distance a augmenté de près de 20 % au cours des derniers mois, mais ils ne constatent pas les gains de productivité notés par le personnel. Les experts de Hays pensent que cela est dû au fait que le personnel souhaite être aussi productif que possible, mais que les conditions de travail ont en fait ralenti le processus.
Autres points forts du Guide des salaires 2021 de Hays
- Où l'optimisme en matière d'emploi est-il le plus élevé ? ON (77%), QC (77%), BC (74%). L'Alberta est à la traîne avec 50 %.
- Qu'en est-il des augmentations ? 46 % des employeurs de l'Alberta ne prévoient aucune augmentation de salaire, suivis par le Québec (33 %), l'Ontario et la Colombie-Britannique étant à égalité (23 %).
- Où les employés sont-ils le plus prêts à partir ? QC (54 %), ON (52 %), AB (48 %), BC (41 %)
- Qu'attendent les salariés d'un nouveau poste ? Avantages sociaux (53%), développement de carrière (44%), équilibre entre vie professionnelle et vie privée (40%)
- Qu'est-ce qui affecte le bien-être des personnes ? Manque d'interaction sociale (45%), isolement (27%), augmentation de la charge de travail (25%)
- Qu'en est-il des projets d'embauche ? Au cours des 12 derniers mois, 35 % des employeurs ont réduit leur personnel permanent. À l'avenir, 36 % d'entre eux prévoient d'augmenter leurs effectifs.